Le congé paternité en France évolue depuis juillet 2021, offrant désormais 25 jours pour un seul enfant et 32 en cas de naissances multiples. Accessible à tous les salariés, il se divise en une partie obligatoire immédiatement après la naissance et une autre modulable dans les six mois suivants. Comprendre ces modalités permet de mieux préparer cet accompagnement essentiel pour la famille.
Durée exacte du congé paternité en France en 2025 : modalités et éligibilité
En France, la durée du congé paternité a été doublée en 2025 par rapport aux anciennes dispositions, passant de 14 à 28 jours calendaires pour la naissance d’un seul enfant, et à 32 jours en cas de naissances multiples. Ce congé s’ajoute aux trois jours de congé de naissance distincts, pris en charge par l’employeur et obligatoirement accolés à la venue de l’enfant. Dès la naissance, quatre jours consécutifs de congé paternité sont obligatoires, suivis du solde, qui peut être fractionné en deux périodes d’au moins cinq jours chacune, à prendre dans les six mois suivant la naissance.
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Le bénéfice de ce congé s’étend au père, mais aussi au conjoint, au partenaire de PACS ou au concubin de la mère, ainsi qu’à la mère non porteuse dans un couple de femmes. Il s’adresse à tous les salariés – sans condition d’ancienneté – indépendamment du type de contrat (CDI, CDD, intérimaire).
Pour les naissances multiples, la durée s’étend à 32 jours, fractionnable également. La demande de congé doit être faite au moins un mois à l’avance auprès de l’employeur, en respectant les formalités légales.
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Modalités pratiques : démarches, indemnisation et cas particuliers du congé paternité
Procédure pour demander le congé paternité et délais à respecter auprès de l’employeur
Pour bénéficier du congé paternité en 2025, le salarié doit informer son employeur au moins un mois avant la date prévue de début du congé. Une notification écrite est vivement recommandée. Le courrier ou email doit mentionner la date de naissance prévue et les jours souhaités. Si la naissance survient plus tôt que prévu, l’employeur doit être averti immédiatement. En respectant ce délai, aucun employeur ne peut refuser le congé. Pour le congé de naissance de 3 jours, il s’effectue dès l’arrivée de l’enfant.
Calcul des indemnités journalières et conditions de versement
L’indemnisation du congé paternité repose sur le salaire antérieur. La Sécurité sociale calcule l’allocation en prenant la moyenne des trois derniers salaires bruts, divisée par 91,25. Un abattement de 21% s’applique ensuite. Le montant versé est plafonné selon la législation annuelle, avec des minima et maxima révisés chaque année. L’employeur ne verse pas de salaire durant la période, sauf accord collectif plus favorable. Les indemnités sont réglées par la CPAM tous les 14 jours.
Cas particuliers : naissances multiples, hospitalisation, décès, agents publics, demandeurs d’emploi
En cas de jumeaux, le congé atteint 32 jours calendaires. Pour une hospitalisation du nouveau-né ou le décès de la mère, la durée peut être étendue ou décalée. Les agents publics, indépendants et demandeurs d’emploi suivent des démarches adaptées, mais accèdent au même principe d’indemnisation, avec des justifications spécifiques à fournir.
Source officielle, évolutions récentes et enjeux sociétaux du congé paternité
Textes légaux, documents justificatifs et liens vers les ressources publiques officielles
La réglementation du congé de paternité et d’accueil de l’enfant repose sur l’article L1225-35 du Code du travail, précisant l’accès égal de tous les salariés, sans lien avec leur ancienneté ou type de contrat. Le salarié doit fournir une pièce justifiant la naissance (acte de naissance, livret de famille actualisé), et, si besoin, la preuve de son lien avec la mère (mariage, PACS, déclaration sur l’honneur…). Une demande écrite à l’employeur au moins un mois avant la date souhaitée demeure obligatoire, même lors d’une naissance prématurée où le délai est abrégé pour permettre l’adaptation. La Sécurité sociale conditionne l’indemnisation à la transmission de ces justificatifs.
Évolutions récentes : lois et réformes attendues ou déjà votées jusqu’en 2025
Depuis juillet 2021, la loi double la durée du congé paternité à 25 jours calendaires (32 pour des jumeaux). Tous secteurs confondus, la réforme demeure applicable jusqu’en 2025. Sept jours, dont quatre consécutifs, sont obligatoires. En cas d’arrêt maladie concomitant, l’employé ne peut cumuler plusieurs indemnisations.
Impact sur l’égalité des genres, la parentalité et comparaison internationale
L’extension du congé paternité tend à rééquilibrer la répartition des tâches parentales. En 2025, la France figure parmi les pays européens les plus engagés sur ce point. La création de liens précoces entre les pères et leurs enfants favorise une dynamique familiale plus égalitaire, soutenue par une volonté politique affirmée.